Deuxième journée de solidarité: “Qu’on arrête de nous bassiner et de nous mentir!”

Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC, invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin ce mardi 17 avril, s’est fermement opposé à la piste évoquée par Emmanuel Macron d’instaurer une seconde journée de solidarité.

“Je vise Emmanuel Macron mais aussi les pouvoirs précédents”

Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC, pour qui “tout travail mérite salaire” a exprimé ce mardi 17 avril dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin, son opposition à cette “fausse piste”.

“Si je déroge à ce principe c’est une journée, deux journées, trois journées… Ça n’a plus de sens. Mais que sur mon travail, sur ma rémunération, je paye des impôts qui permettent de financer la dépendance, oui”.

“Doubler une taxe c’est doubler un impôt indirect”

Une idée relativement à contre-courant des propos d’Emmanuel Macron, qui a promis ce dimanche 15 avril qu’il n’y aurait “pas de nouvel impôt national”. Pourtant, pour le vice-président, la journée de solidarité constitue d’ores et déjà, un prélèvement pour les Français.

“Aujourd’hui cette journée dite de solidarité c’est quoi? C’est un prélèvement mensuel de 0,3% sur la fiche de paye. Quand je dis, je vais faire une autre journée, je vais doubler cette taxe sur les salaires. Doubler une taxe c’est doubler un impôt indirect. Alors qu’on arrête de nous bassiner et de nous mentir ! Je vise Emmanuel Macron mais aussi les pouvoirs précédents”.

“C’est totalement indécent”

L’une des solutions avancées par Joseph Thouvenel, serait de rediriger une partie de l’impôt pour financer la dépendance. Pour lui, une seconde journée de solidarité est un choix trop facile de la part des politiques.

“La grandeur des politiques c’est de bosser et de prendre leurs responsabilités, pas la facilité. La facilité c’est de dire à celui qui s’est levé ce matin pour faire le ménage, on va te faire travailler une journée supplémentaire sans être rémunéré. C’est totalement indécent”.

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